Résolution de la réunion de l’Union mondiale à Györ, Hongrie, du 15 au 17 août 2025

Bloquez la voie à la guerre et au fascisme !

Ces dernières années, une russophobie pathologique et une psychose guerrière se sont répandues dans tout « l’Occident collectif ». La Représentante de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, en est un excellent exemple : « Si l’Europe ne peut pas vaincre la Russie, comment pourra-t-elle faire face à la Chine ? » Les milliers de sanctions imposées par les États membres de l’OTAN à la Fédération de Russie ne sont pas conformes au droit international, car la Charte des Nations unies accorde cette compétence exclusive au Conseil de sécurité. Il s’agit donc d’armes utilisées par une partie belligérante pour tenter de vaincre son adversaire. Le fait que ces sanctions de l’OTAN soient également pleinement soutenues par l’Autriche et la Suisse prouve que leur neutralité formelle reste une illusion jusqu’à ce que la pression populaire crée des majorités politiques qui la rendent réelle.

Avec les sanctions anti-russes hors du secteur démocratique

La maladie mentale des sanctions antirusses ruine non seulement l’économie d’Europe occidentale au détriment des salariés de ce secteur, en les privant des matières premières russes bon marché et des sources d’énergie russes tout aussi bon marché, mais aussi les droits humains, un phénomène qui se manifeste tant sur le plan intérieur qu’en politique étrangère. Elle s’étend même au-delà du continent européen, dans l’ensemble de l’Occident, lorsque, sous l’administration Biden, l’analyste militaire et ancien inspecteur des Etats Unis d’Amérique du Nord en désarmement Scott Ritter s’est vu confisquer son passeport pour l’empêcher de se rendre en Fédération de Russie, et qu’il ne l’a regagné qu’après six mois sous l’administration Trump. Ou lorsque, début août, l’avocat Yaïr Dagan Biran, connu pour représenter les opposants à la pandémie et les réfractaires au vaccin à ARNm en Israël, s’est vu interdire de réserver un vol d’Israël à destination de la Bulgarie, même s’il a rapidement réussi à faire annuler cette interdiction par un recours en justice.

Peu importe donc que les dirigeants de l’Occident se sentent perturbés dans leurs politiques prosionistes ou antirusses par ceux qui déconstruisent leurs discours. Il s’agit de violations flagrantes des droits humains, dont les effets vont au-delà du droit à la liberté d’expression, même si elles commencent par des restrictions à celle-ci.

C’est le cas de Francesca Paola Albanese, juriste italienne spécialisée en droit international et en droits de l’homme, qui est rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés depuis 2022. En juillet 2025, les États-Unis ont imposé des sanctions à Albanese pour avoir mené une « campagne de guerre politique et économique » contre les États-Unis et l’entité sioniste Israël en désignant ouvertement les auteurs du génocide à Gaza.

Evghenia Guţul, Bashkane de Gagaouzie, Milorad Dodik, président de la Republika Srpska en Bosnie-Herzégovine, et Blagomir Kotsev, maire de la ville de Varna en Bulgarie, se sont retrouvés en butte à la fureur antirusse. Ils ont été persécutés parce qu’ils ont affirmé à juste titre que nous avons tous, quel que soit notre pays de résidence, quelque chose à gagner de l’amitié internationale avec la Fédération de Russie. Blagomir est en détention préventive depuis le 8 juillet pour de fausses accusations de corruption, tandis qu’Evghenia purge déjà une peine de sept ans de prison, bien qu’aucune preuve n’ait été présentée pour étayer les accusations de financement d’une campagne électorale avec des fonds russes qui pèsent contre elle. Milorad a jusqu’à présent échappé à l’arrestation, accusé de ne pas avoir exécuté un ordre du gouverneur de l’UE. En réalité, comme dans le cas de l’annulation des élections et des interdictions de candidature en Roumanie, l’objectif est de faire passer partout la ligne anti-russe de l’OTAN avec le soutien du régime fasciste-bandériste de Kiev.

Une violation flagrante des droits humains a été commise avec la sanction infligée à trois journalistes dans le cadre du 17e paquet de mesures anti-russes. Les plus gravement touchés ne sont pas Thomas Röper et Alina Lipp – qui résident en Fédération de Russie et n’ont aucun actif dans l’UE – mais Hüseyin Doğru, un citoyen allemand vivant à Berlin avec sa famille. Il a été placé sur la liste des sanctions pour ses reportages antisionistes sur la Palestine, car la couverture des crimes sionistes « sert les discours antirusses ». On peut supposer que le gouvernement berlinois de la République fédérale d’Allemagne a commandé cette mesure à la Commission européenne, considérant la défense de l’entité sioniste d’Israël comme une « raison d’État », alors qu’en réalité, l’objectif sous-jacent est la recherche de profits pour l’industrie de l’armement.

L’Union mondiale des libres penseurs proteste vigoureusement contre ces violations flagrantes des droits humains et appelle les Berlinois à apporter toute l’aide possible à Hüseyin Doğru, même si cela constitue une violation des sanctions. Ces sanctions sont illégales et illégitimes au regard du droit international : seules les sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies sont légales, mais elles seraient illégitimes si, comme dans le cas de Hüseyin Doğru, Alina Lipp et Thomas Röper, elles violaient les droits humains..

Ces sanctions ne sont qu’une preuve supplémentaire que la République fédérale d’Allemagne, avec l’UE et l’OTAN, a laissé le secteur démocratique sur la voie d’un nouveau fascisme, sans chemises brunes ni chemises noires, et dont la fin est tout aussi meurtrière que celle du Reich millénaire. Là où l’injustice devient loi, la résistance devient devoir !

Klaus Hartmann
Président

Jean-Marie Jacoby
Secrétaire général

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De supplémentaires informations sur la conférence de l’Union mondiale suivront !